Hello!
bon slrpnk.net a l’air d’être dans les choux alors je lance ce post avec mon compte de secours jlai.lu
Alors je lance cet AMA car ça fait un moment que je bouffe du machine learning à temps plein et pour suivre les news technique, je passe le plus clair de mon temps à lire de l’anglais. Et je trouve qu’en français, ben y a pas grand chose. C’est presque uniquement du discours dystopique mal informé.
Rien sur la recherche sur l’alignement, rien sur les modèles open source (condition sine qua non pour que ça se passe bien), rien sur les évolutions sociales positives que ça peut amener.
On parle juste de OpenAI, Google et Musk qui ne sont que quelques arbres malades d’une forêt bien plus grande.
Perso ça va faire 5 ans que je fais du deep learning professionnellement. J’ai travaillé pour Skymind, qui développait deeplearning4j. Ça vous dira rien, c’est un projet plus ou moins mort, mais c’était une tentative de faire un framework alternatif avant que tout le monde passe à pytorch. Puis je suis devenu principalement utilisateur des gros modèles entraînés par d’autres.
J’ai travaillé sur les modèles de vision au départ et maintenant presque exclusivement sur des modèles de langage. J’ai réussi à passer au 4/5e l’année dernière pour me consacrer aussi avec le fablab local à de la robotique open hardware (où bien sur j’utilise des modèles de deep learning pour la vision).
Ça fait plus de 20 ans que j’ai réalisé que l’IA a le potentiel de changer le monde pour le mieux, c’est pas par hasard que j’ai essayé de m’orienter le plus possible là dedans et ça me fait mal au cœur de voir tant de gens croire que notre seul but est d’aider Sam Altman à se faire quelques milliards de plus, qui ne voient pas les capacités de transformation de cette tech.
J’ai déjà donné quelques avis en anglais pour éviter le “doomism” dans des romans de SF (https://slrpnk.net/post/6100538) mais le faire dans ma langue natale ferait du bien!
Et, si, le titre est correct, ça me fait 6/5 de boulot, mais quand on aime on ne compte pas!
Voila, je préférerais qu’on reste sur ces thèmes mais AMA anyway!
Coucou merci pour l’AMA !
Quelle est la réalité du problème d’AI imbreeding que certains relèvent ? Si j’ai bien compris il y a un risque que les modèles (de langage ou de génération d’image) apprennent sur du contenu généré par IA, ce qui entraînerait à des résultats de plus en plus mauvais ?
Je suppose que ma question est plutôt quelles sont les mesures prises dans le milieu pour s’assurer une sélection de sources de qualité, ou bien quel est le processus qui permet de sélectionner les résultats pour d’entraîner l’IA ?
Et en plus léger, qu’elle est la première fois que tu as entendu parler d’IA ?
Perso je ne crois pas que ce soit un problème, ou en tous cas pas encore. Les publis que j’ai vu sur le sujet semblent indiquer que les sorties de LLMs produisent des datasets de meilleure qualité que les datasets originaux. Et quand on y pense, ça a du sens: un modèle a été entraîné à produire des “bons” textes à partir d’un peu n’importe quoi. Il y a une certaine logique à ce qu’un premier LLM arrive à faire une version améliorée du premier dataset.
Est ce qu’on peut itérer longtemps comme ça? Pas sur, mais je pense qu’on surestime le problème voire qu’on l’imagine.
quelles sont les mesures prises dans le milieu pour s’assurer une sélection de sources de qualité, ou bien quel est le processus qui permet de sélectionner les résultats pour d’entraîner l’IA ?
Pour ceux qui sont dans la course à la perf et au meilleur benchmark: zéro. Tant que mettre plus de données améliore les résultats, ils font ça. Tout github, tout reddit, tout facebook y passe.
La recherche est en train de montrer que - surprise! - la qualité des données d’entraînement influe grandement sur la qualité du modèle et ça intéresse surtout les groupes avec moins de moyens.
Les chercheurs qui travaillent sur les problèmes d’alignement (d’éthique) s’intéressent à ces questions aussi. Par exemple une discussion intéressante avait lieu à EleutherAI pendant qu’ils assemblaient The Pile: Est ce qu’il faut intégrer toute la librairie du Congrès US? D’un coté c’est intéressant d’avoir des siècles de discussion législative, de l’autre, sur une bonne partie de cette période, on considère que les noirs sont une marchandises et sur la majorité de la période, des citoyens de seconde zone.
Ce qu’il y a d’intéressant c’est que des données pourries, biaisées, racistes, peuvent tout de même aider le modèle à s’améliorer, mais il faut que ce soit fait correctement et il y a là matière à des débats qui relèvent de la politique et de la philosophie appliquées (“Peut-on combattre le racisme en ignorant les thèses racistes?” Vous avez 4 heures)
Et en plus léger, qu’elle est la première fois que tu as entendu parler d’IA ?
Oh ça date! Je lis de la SF depuis que je suis petit, et les robots m’ont toujours fasciné, on m’a rapidement expliqué que le software était le plus gros facteur limitant, du coup l’IA devient le problème à résoudre rapidement. Je pense pas avoir eu plus de 12 ans quand on a commencé à en discuter.
J’ai déjà donné quelques avis en anglais pour éviter le “doomism” dans des romans de SF
T’en écris toi même ? Je suis curieux de ce que peuvent donner les LLM en littérature mais j’ai l’impression qu’il faut des prompts bien pensés et écrits pour avoir de bons résultats. Moi en jouant un petit peu j’ai pas eu des trucs très convaincants mais je suis passé sur un stream de MonsieurPhi où il donnait des prompts très longues avec des exemples de texte pour générer des microfictions et ça marchait plutôt bien. Bref, qu’est ce que tu penses des LLMs pour une utilisation “artistique”, et est-ce que t’as des exemples de résultats qui t’ont impressionné dans ce domaine ?
Je m’y suis essayé. J’aime bien écrire, mais assez rapidement, écrire de la SF me frustre: penser aux possibilités de la techno me donne envie de les réaliser, pas de fantasmer dessus!
Sur les LLMs et la littérature, j’ai été surpris d’entendre Astier dire un truc qui a mis le doigt sur ce qui me gêne. C’est que la question est pas de savoir si les LLMs peuvent sortir de la bonne littérature, mais de réaliser qu’on lit pour échanger avec un auteur. Alors c’est peut être pas vrai pour tous les lecteurs et tous les livres, mais percevoir l’intention humaine derrière un texte fait en effet partie de l’expérience.
Le problème que j’ai eu quand j’ai essayé des trucs (avec GPT3.5 je pense à l’époque) c’est que les modèles ont du mal à rester cohérents. Tu explores une cave et tu te retrouves sur un balcon, des objets apparaissent ou disparaissent, etc.
C’est pas insurmontable, et perso j’aimerais bien faire des expériences de jeu narratif (où un moteur de jeu classique garantirait la permanence des objets et la cohérence générale) mais je ne vois pas l’intérêt de générer des livres avec des LLMs. Les livres, c’est un medium entre humains. Avec un LLM, je trouve plus intéressant de faire un bot pour discuter avec un personnage ou interagir profondément avec un univers.
est-ce que t’as des exemples de résultats qui t’ont impressionné dans ce domaine ?
J’ai un pote qui bosse dans le domaine et avec qui on partage un gout pour le heavy metal. À peu près au moment où GPT-3 sortait, il m’a envoyé des paroles de chanson générées, dont une en particulier qui m’a bluffée. “Beacon of the Valkyries”, qui décrit l’ambiance d’un lieu avant une grande bataille épique. Un thème qui aurait pu être une chanson de Manowar ou Sabaton. Ce qui m’a impressionné c’est que le titre était très bien choisi: il faut comprendre que les Valkyries accompagnent les morts au combat, qu’une bataille va en créer, qu’elles volent, qu’une balise peut donc les guider, que le titre est évocateur.
Depuis beaucoup de gens ont fait des expériences similaires mais à l’époque j’ai cherché un moment sur internet pour vérifier si cette expression n’existait pas déjà quelque part tellement je ne pouvais y croire. Ça m’a convaincu que même une “bête” prédiction de texte pouvait faire émerger une forme de compréhension des concepts.
Sur les LLMs et la littérature, j’ai été surpris d’entendre Astier dire un truc qui a mis le doigt sur ce qui me gêne. C’est que la question est pas de savoir si les LLMs peuvent sortir de la bonne littérature, mais de réaliser qu’on lit pour échanger avec un auteur. Alors c’est peut être pas vrai pour tous les lecteurs et tous les livres, mais percevoir l’intention humaine derrière un texte fait en effet partie de l’expérience
Ouais j’ai vu passé cet extrait aussi, mais je suis pas convaincu par l’argument. Ou alors j’ai du mal à comprendre ce qu’il entend par “intention humaine”, et pourquoi une machine en serait incapable. Certains parlent d’âme aussi, mais sans pouvoir le définir clairement, comme si il y avait quelque chose de magique que seul l’être humain peut transmettre à ses créations. J’ai l’impression que c’est un argument qu’on avance parce que l’orgueil en prendrait un trop gros coup si on admettait le contraire, mais depuis la révolution scientifique ce serait pas la première leçon d’humilité qu’on se prendrait dans la face. Et puis de toute façon dans le cas des LLMs il y a toujours un être humain derrière, et donc probablement une “intention”.
Avec un LLM, je trouve plus intéressant de faire un bot pour discuter avec un personnage ou interagir profondément avec un univers.
Tout à fait ! (d’ailleurs pour moi ça fait aussi partie de la littérature). Une fiction interactive avec un LLM ce serait ouf. Est ce que tu connais des articles/blogs/communautés qui font des tentatives dans ce sens ou est ce que tu t’y essayes toi même ?
Alors attention, l’argument c’est pas qu’une machine ne peut pas le faire! Je m’attendais de façon un peu blasée à ça quand la question est arrivée et j’ai été surpris par la réponse. Il dit pas qu’une machine ne peut pas le faire, mais que c’est inintéressant si elle le fait, car il lui manque l’intention, le vécu. Quand j’ai lu le Problème à Trois Corps, que j’ai pas trouvé fantastique d’un point vue SF, les passages qui m’ont le plus intéressé étaient ceux qui parlaient des déboires des protagonistes sous Mao, sachant que l’auteur est chinois. Les mêmes passages écrits par un Américain m’auraient moins intéressé. Savoir que La Vie des Autres a été réalisé par quelqu’un qui n’a jamais habité à Berlin Est a rendu le film plus mauvais pour moi.
Un auteur pourrait faire passer une intentionnalité évocatrice ou un style via un LLM, mais je trouve qu’à ce moment le medium est moins intéressant et que ça brouille le canal entre le lecteur et l’auteur.
Tout à fait ! (d’ailleurs pour moi ça fait aussi partie de la littérature). Une fiction interactive avec un LLM ce serait ouf. Est ce que tu connais des articles/blogs/communautés qui font des tentatives dans ce sens ou est ce que tu t’y essayes toi même ?
Ça fait longtemps que ça se fait! Depuis que quelqu’un a fine-tune je sais plus quel modèle sur Harry Potter et fait générer la suite d’un dialogue imaginaire avec les persos, il y a énormément de gens qui s’amusent à ça (80% d’entre eux pour du roleplay érotique mais bon…). Je crois que koboldAI est ce qu’ils utilisent le plus et ils ont des modèles spécialisés pour ça.
Les enjeux environnementaux et énergétiques ont-ils une influence sur la trajectoire de la recherche en IA ? Y a-t-il des efforts pour rationaliser la complexité des algorithmes d’IA ou les économies se font sur l’améliorer des processeurs ?
Je ne suis pas sur de ce que tu demandes. La plupart des modèles open source publient le bilan carbone de leur entraînement. Le plus gros (llama3) semble avoir émis l’équivalent d’un aller-retour international en avion. Ce qui est très faible pour les retombées attendues, ne serait-ce qu’en climatologie. Je pense qu’une réunion du GIEC émet plus.
Y a-t-il des efforts pour rationaliser la complexité des algorithmes d’IA ou les économies se font sur l’améliorer des processeurs ?
Ça va dans les deux sens. On attend de pied ferme la prochaine génération de circuits spécialisés, mais en attendant on tente d’améliorer les perfs des petits modèles. Pas mal de gens préfèrent fine-tuner (spécialiser) un petit modèle que d’utiliser un gros modèle générique. Le coût économique et l’impact écologique se rejoignant, c’est une tendance qui n’a pas à se cacher derrière du greenwashing.
Bonjour et merci pour cet AMA Voici quelques questions que je me pose.
Y a t il un intérêt à continuer l’apprentissage d’un modèle Mistral 7b par exemple ? Si oui est ce que c’est faisable en local sur une machine qui fait tourner le RN si on parle “d’ajouter” un petit corpus de spécialisation par exemple.
Quel est l’intérêt pour Mistral de donner son modèle ? D’ailleurs Il me semble qu’ils ont arrêté. Llama est libre aussi. Quel retour de la communauté attendent- ils ?
Il semblerait que chatgpt soit devenu bon aux échecs. J’ai donc entendu parler de sondes qui semblent montrer que le RN c’est fait une représentation de l’échiquier. Qu’est ce que ces sondes et comment sont elles construites ?
Concernant les prompts qu’elle serait ton explication au fait que de générer des tokens aléatoire en début de réponse amélioré le résultat ? Dans la même idée pourquoi quand on demande de répéter à l’infini le RN retourne une partie du corpus ?
Enfin est il facile de retourner un RN ? C’est à dire de donner une réponse et avoir le prompt correspondant ?
Et merci d’avance !
Y a t il un intérêt à continuer l’apprentissage d’un modèle Mistral 7b par exemple ?
Alors il y a plusieurs façons de comprendre cette question, et oui à toutes ses acceptations.
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Si tu parle de continuer l’entraînement total du modèle: oui, on sait que la plupart (tous?) les modèles disponibles sont sous-entraînés. Il y a un point où on ne gagne qu’un petit peu en continuant d’entraîner longtemps mais le gain continue à être positif, donc oui. Par contre ça prend beaucoup plus de VRAM que de faire tourner une version du modèle en inférence. Je ne sais plus quel est le multiplicateur mais c’était 16 ou 24x je ne sais plus par rapport à un modèle quantizé.
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Si tu parles de le spécialiser, tu veux peut être parler de fine-tuning. Dans ce cas là, c’est tout à fait possible sur une machine même modeste grâce à des optimisations de type LORA (et on a peut être inventé d’autres moyens d’accélérer ça depuis?) qui te permettent de n’entraîner que de petite touches du modèle. Par contre là, attention! J’ai essayé de faire ça en espérant apprendre de nouveaux faits à un modèle, et ça n’a pas marché. Le fine-tuning permet de facilement changer le “style” de sorte d’un domaine. Par exemple si tu veux lui donner une certaine personnalité, lui faire apprendre une autre langue ou lui faire utiliser une API particulière. Par contre ça marche assez mal pour les nouveaux fait et risque d’augmenter ses hallucinations (car tu lui apprends à répondre des choses non présentes dans ses “couches profondes” de connaissances. C’était à l’époque de Llama2, ça a peut être changé depuis je n’ai pas réessayé, mais il y a une raison pour laquelle les gens qui veulent faire apprendre de nouvelles connaissances à un système préfèrent le RAG.
Quel est l’intérêt pour Mistral de donner son modèle ? D’ailleurs Il me semble qu’ils ont arrêté.
Dés le début Mistral a joué franc jeu, il faut le leur reconnaître: ils avait prévenu que leurs plus gros modèles seraient fermés. Ils ont donné des modèles très bons, petits en libre pour se faire connaître et ça a marché et valu le coup. Une réputation comme la leur vaut des milliards, ça leur a coûté des millions. C’est une bonne affaire.
Llama est libre aussi. Quel retour de la communauté attendent- ils ?
Llama, pour ceux qui ne le savent pas, c’est Meta, donc Facebook derrière. C’est pas de l’angélisme (à part pour Yann Le Cun, leur directeur IA semble vraiment idéologiquement pour l’IA open source, un gros <3 pour lui) et Zuckerberg le disait clairement, posément, cyniquement: “notre gros modèle a coûté ~10 milliards à entraîner [je pense que c’est exagéré mais c’était cher quand même]. dans les 10 prochaines années on va dépenser autour de 100 milliards en IA. Si la communauté open source rend nos modèles 10% plus performants, on s’y retrouve”. C’est imparable. Eux sont utilisateurs, pas vendeurs, et ils préfèrent des bons modèles qui tournent chez eux que de dépendre du bon vouloir d’OpenAI. Et la communauté a déjà probablement fait plus qu’améliorer de 10% leurs perfs donc bon calcul pour Zuck.
Il semblerait que chatgpt soit devenu bon aux échecs. J’ai donc entendu parler de sondes qui semblent montrer que le RN c’est fait une représentation de l’échiquier. Qu’est ce que ces sondes et comment sont elles construites ?
Les modèles spécialisés enfoncent ChatGPT aux échecs (pour donner une idée, le Elo d’un débutant aux échecs est de 1000, le champion humain actuel, Magnus Carlsen est à 2800, le meilleur soft est à 3600).
Mais oui, c’est intéressant parce que ChatGPT a des capacités émergentes en la matière. Ces sondes sont faites par des gens qui ont accès au modèle pendant qu’il tourne et viennent regarder les “neurones” activés dans les différentes couches du modèle. Je ne sais pas comment ils ont fait dans le cas présent mais une façon de faire pourrait être de poser un problème d’échec et de demander à ChatGPT de compéter “la case C2 contient” puis “la case C3 contient”, etc. et regarder quels zones sont activées. Il y a probablement une couche d’attention où “l’état mental” de l’échiquier est contenu.
Sur ChatGPT, seul OpenAI est capable de faire ça, mais sur des modèles ouverts, toute personne faisant tourner le modèle peut faire une manip du même genre. Ces réseaux ne sont pas totalement des boites noires: on peut aller bidouiller à l’intérieur. On parle de boite noire parce qu’il n’est pas nécessaire de le faire, mais on peut les ouvrir, on a la clef, quand ils ne sont pas propriétaire.
Enfin est il facile de retourner un RN ? C’est à dire de donner une réponse et avoir le prompt correspondant ?
Oui! Il s’agit de faire une passe d’apprentissage où on fixe les paramètres du modèle et on “apprend” le prompt. Je ne l’ai jamais fait, la théorie est assez simple, je ne sais pas si c’est difficile en pratique, mais des gens qui explorent la sécurité des modèles utilisent ça. Ils vont par exemple trouver qu’une séquence du genre “%!!%(#@*…{{{32!(D le président de la France est” va faire bugger le modèle et lui faire sortir “Michaël Youn”.
Sur les échecs, apparemment le secret c’était surtout de lui faire compléter un fichier descriptif d’une partie d’échec (y a un espèce de standard j’ai perdu le nom).
Mr Phi avait fait une vidéo intéressante là-dessus.
Ça a du sens mais comme ça ma première impression c’est que c’est une mauvaise idée de forcer à générer tout l’échiquier en une prompt. Arrivé à la dernière ligne, tu ne sais pas s’il avait en tête toutes les cases ou s’il se base sur ce qui a été généré pour déduire le reste.
Les gens ne savent se projeter.
On parle beaucoup d’agriculture biologique, de la nécessité de réduire les pesticides, mais ça demande du travail laborieux et manuel pour supprimer les mauvaises herbes. Aujourd’hui ce sont des personnes esclavagisées venus de pays pauvres qui font ce travail de fourmi. Ce genre de problèmes pourra être résolu par la robotique.
De même on pourrait supprimer le métier infamant de femme/homme de ménage, et toute sorte de métiers que personne ne veut faire.
De la même manière qu’il existe des gens qui se sont instruits grâce à la radio, la télévision et internet, je suppose qu’il y a également une partie de la population qui saura profiter de cette aubaine pour créer une société nouvelle, plus égalitaire et libre. En revanche je ne fais guère d’illusion pour l’autre partie de la population.
Pour certains domaines, la robotisation est effectivement une aubaine (ligne de production industrielle par exemple, histoire de remplacer charlie chaplin). Par contre l’argument pour l’agriculture est relativement faux. C’est drôle de voir mentionné l’agriculture biologique comme cause d’esclavagisation de la main d’oeuvre. Alors certes, il faut plus de main d’oeuvre en AB, mais la très grande majorité des fermes en agricultures biologiques sont justement contre l’esclavagisation de la main d’oeuvre (même si effectivement, cela n’est pas du tout une obligation dans le cahier des charges), tandis que les fermes en conventionnel au contraire on tendance à devenir très grande, et nécéssiter beaucoup de main d’oeuvre qu’ils esclavagises.
Et puis la valeur ajoutée d’une production agricole est très faible, beaucoup trop pour pouvoir se permettre d’utiliser des robots, dont la fabrication nécéssite beaucoup de ressources et donc un coût qui sera toujours plus élevé pour qu’une ferme puisse se le permettre. Et encore, les robots actuellement bénéficie beaucoup de la main d’oeuvre esclavagisée directement dans des pays plus pauvre que le nôtre. J’entend souvent les gens me dire ça, que bientôt des robots désherberont à ma place, que ça sera la panacée. Actuellement pour rentabiliser les robots de désherbage, il faut faire des grandes surfaces de la même cultures (ce qui apporte d’autres problèmes), mais même avec des grosses améliorations technique, il sera très difficile d’être efficace au niveau consommation de ressources pour le robot par rapport à production agricole.
On pense souvent que l’agriculture est plus pauvre que le reste de la société, mais en fait c’est plus le schéma inverse. La société de consommation (et donc de production) à permis une envolée des richesses (principalement en sur-exploitant les ressources en matières premières et en main d’oeuvre des ex-colonies…), suaf dans l’agriculture, ou certes les rendements on bien augmenté, mais ou l’on reste limité par les lois de la nature, bien plus que dans d’autres domaines.
Cela ne veux pas dire que toute technologie est inutile en agriculture. La gestion automatisée des irrigations permet des gros gains par exemple. Mais c’est relativement simple de construire les programmateurs. J’ai du mal à imaginer comment un objet aussi complexe qu’un robot puisse un jour être vraiment efficace économiquement (actuellement c’est surtout les aides à l’investissement, et les aides aux start-up de robotiques qui compensent), ni même écologiquement.
Il vaut mieux changer notre système agricole pour obtenir des petits modèles ou on désherbe des petites surfaces, et donc on a pas une personne dont le job à temps complet c’est de se casser le dos à désherber, mais quelqu’un dont c’est une petite partie du temps de travail, ce qui est vachement moins fatiguant !